Jusqu’au début du 20ème siècle, dans un pays où la population était composée en majorité de paysans, les distractions étaient rares, surtout dans les campagnes. Mais la richesse du folklore, les musiques, les chansons, les danses permettaient à ces rudes travailleurs des champs de s’amuser sainement. Les veillées entre voisins, chez les uns, chez les autres, entretenant la bonne fréquentation et l’amitié, faisaient partie aussi de ce patrimoine. Toutes les générations s’y retrouvaient, s’y côtoyaient et y trouvaient un plaisir à chaque fois renouvelé.
Au milieu d’un profond silence, des histoires fabuleuses de sorcellerie, de diablerie, de revenants, d’âmes en peine, de bons saints et de généreuses fées, d’ogres et de géants étaient contées. Parmi le public, Charles écoute avec encore plus d’attention lorsque c’est Marie, sa grand-mère qui raconte.
Âgé aujourd’hui de 90 ans, l’auteur fait revivre au travers de sa mémoire et de sa plume quelques êtres plus ou moins fantastiques. Laramée, la grande Goule de minuit, le petit Bouscouat des bois, les trois mauvais flandrins et tant d’autres vous attendent …
Originaire de Sancoins, Charles Joyon a entretenu après son retour des prisons des camps nazis, une correspondance avec son compatriote et ami Hugues Lapaire – poète, romancier et conteur berrichon – avec qui il fit sa culture dans ce domaine.