Un espoir était né, parmi les clandestins et tous les Berrichons, depuis le début de juin 1944, frêle et vacillant encore, mais que de drames, de peines et de larmes, allaient encore s’écouler jusqu’à cette journée du 10 septembre où la Victoire fut définitive. Après « Les insoumis », ce deuxième volume de « Résistance et Libération de l’Indre » s’articule autour de deux axes privilégiés.
D’abord, le suivi sur une certaine période de quelques-uns, parmi les hommes et les femmes qui ont mis dans le combat pour la liberté leur foi, leur force intérieure et leurs moyens. Les itinéraires de vie exemplaires méritent d’être retenus : ainsi les tribulations en 1941 et 1942 de Max Hymans et de ses amis, ainsi encore les liens tissés dans l’action entre des personnalités apparemment très différentes par l’âge, la situation, les opinions ou les espoirs, liens qui pouvaient paraître fragiles, face aux efforts de tous les ennemis, et qui, pourtant, ont subsisté au-delà du malheur.
En second lieu, la narration, sous forme de chroniques évoquant la vie quotidienne, de jour en jour, de nuit en nuit, de mois en mois, dans le cadre familier de nos villes, nos bourgs cantonaux et campagnes ouvertes ou forestières, l’environnement permettant les actions et leurs mobiles, les incidents ou les crises brutales.
L’auteur a tenu compte des travaux publiés, en s’appuyant sur des nouveaux documents et des preuves irréfutables, complétés par une abondante iconographie.
Maurice Nicault est né à Reuilly le 17 avril 1924. Enseignant, la majeure partie de sa carrière se déroulera à Vatan, au Cours Complémentaire devenu collège, de 1956 à 1980. Amoureux d’histoire depuis toujours, son attention personnelle s’est toujours portée vers ce demi-siècle qu’il a vécu, vers la France et le Berry des « années 20 » aux « années 60 ». Comment en aurait-il été autrement ? Entré en 3eme en 1939, il vit cette année scolaire interrompue le 15 juin 1940 après les chocs répétés et atroces des combats de mai, de la défaite, de la Débâcle et de l’Exode. Après ce fut le Baccalauréat en 1943, dans Châteauroux sous la botte nazie. L’année scolaire suivante fut, à nouveau, interrompue avant la date normale : l’Inspecteur de l’Académie de Châteauroux décida de fermer toutes les écoles de l’Indre, après les premiers combats de la Libération.
En 1965, Maurice Nicault est nommé « Correspondant Départemental du Comité d’Histoire de la 2eme Guerre Mondiale » et, la retraite venue, il poursuit et engrange le résultat de ses recherches. Le présent ouvrage en est issu, le but final étant de faire revivre la Résistance et la Libération de l’Indre aux yeux des générations actuelles.